La kinésithérapie dans le SED

Elle peut, bien conduite, contribuer à améliorer l’état proprioceptif par les techniques de massages, d’hydrothérapie, de contractions isométriques, de rééducation posturale sur plateaux spéciaux, devant un miroir, en équilibre instable (inspirées du Tai Chi Chuan).

Les techniques de facilitation de type Kabat, les techniques du mouvement imaginé, le bio-feed-back, la rééducation virtuelle … sont autant de méthodes à explorer, à exploiter et à codifier par une kinésithérapie qui ne doit jamais être douloureuse et doit s’extraire du scro-saint concept de la « musculation ».

La pressothérapie apporte un soulagement réel dans certaines douleurs des membres inférieurs.

Le drainage lymphatique peut aussi être tenté devant certains oedèmes qui ont les caractéristiques des oedèmes lymphatiques.

La rééducation à l’effort souvent prônée devant l’état de fatigue permanent n’a pas les mêmes indications ici que dans les états de désadaptation habituellement observés.

Par contre, les activités d’effort (natation, vélo…) ont probablement un effet proprioceptif qu’il ne faut pas négliger.

Sur le plan respiratoire, les manoeuvres de « déblocage» doivent être connues : « arrêter la respiration quelques que secondes, puis expirer lentement légèrement et arrêter quelques secondes. Puis inspirer légèrement. Arrêter. Continuer, jusqu’au rétablissement d’une ventilation spontanée. »

Nous avons appelé cela passer du pilotage automatique de la respiration à la commande volontaire (manuelle pour un pilote d’avion).

 

La rééducation a un double effet proprioceptif et antalgique :

  • les patients disposent pour la plupart d’un TENS qui est à utiliser durant les séances pour atténuer les douleurs et accroître la proprioceptivité.
  • ils sont souvent équipés d’orthèses à visée proprioceptive (semelles, vêtements spéciaux ou de contention, ceinture lombaire (qui ne fait pas « fondre » les muscles, au contraire) orthèses de genoux, chevillères, coudières, bracelets etc. qui sont à conserver durant les séances d’exercices dont ils majorent les effets.
  • la rééducation se doit d’être isométrique, les mouvements répétés et les contraintes importantes (soulèvement de poids, par exemple) accentuent les phénomènes douloureux chez des patients qui sont, de façon très importante, plus exposés aux douleurs.

Le but est de redonner les sensations à un corps qui les perçoit mal ou de façon déformée du fait des caractéristiques mécaniques des tissus conjonctifs qui ont perdu leur réactivité et leur élasticité.

Les techniques classiques de rééducation qui ont fait leurs preuvent dans les entorses peuvent, ici, être reprises et adaptées (attention au déclenchement des douleurs et à l’instabilité de ces patients).

Le contrôle par un miroir, les rattrapages, le mouvement imaginé, la relaxation ont leur place.

Les sensations cutanées, jouent un grand rôle dans l’appropriation des sensations du corps, le massage cutané et musculo tendineux a, ici sa place, il doit tenir compte de la douleur, il n’est pas ici, un simple geste de confort. Pour cette même raison, l’eau (balnéothérapie chaude), les douches sous marines, jouent un rôle très positif.

La chaleur est, généralement, très appréciée et la traditionnelle parafango (ou un équivalent) a ici sa place.

Un point particulier : certains patients ont des rétractions des ischio-jambiers pour lesquels les postures et auto postures sont indiquées.

Il y a beaucoup de difficultés avec la motricité intestinale et les massages abdominaux, combinés à la chaleur, ont un effet positif sur le ballonnement et la constipation.

Une ventilation dirigée est également bénéfique pour retrouver les sensations ventilatoires (respiration sur le dos avec des sacs de sable sur le ventre, par exemple) et prévenir blocages et dyspnée.

Les sports ne sont pas conte indiqués car il contribuent à maintenir la proprioception.

Les manipulations sont contre indiquées (surtout celles du cou, très dangereuses pour les artères irriguant le tronc cérébral et le cerveau).

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