Vêtements compressifs

Ils sont dérivés des vêtements pour brûlés.

Ils comportent des gilets à manches courtes ou longues, des coudières, des gantelets, des mitaines, des pantys ou shortys, des chevillières.

Ils ont des caractéristiques physiques propres dont l’objectif est de réaliser un effet de compression des tissus mous et de suppléance de leur élasticité défaillante pour obtenir une meilleure efficacité des capteurs tissulaires et, de cette façon, améliorer la proprioception, limitant les désordres articulaires, permettant aux patients de mieux percevoir les limites de leur corps, améliorant leur contrôle de la respiration.

La pression exercée sur les muscles abdominaux, trop distendus chez ces patients, contribue à améliorer l’efficacité du diaphragme sur le double plan mécanique (à l’inspiration) et proprioceptive du diaphragme.

Les sensations exercées sur la cage thoracique (incluant les intercostaux et les muscles inspirateurs) sont un autre moyen d’action proprioceptive respiratoire de ces vêtements.

Lors d’une grossesse, ils peuvent être adaptés et ne sont pas contre-indiqués.

Ils ont un effet antalgique indirect en améliorant la proprioception mais aussi un effet anti-douleur direct pas « effet TENS » en provoquant des sensations tactiles qui vont inhiber les influx douloureux par « effet porte » à l’instar de la chaleur et du massage.

Ils nécessitent une prise de mesures par un orthésiste formé à cette technique, connaissant les particularités propres au syndrome d’Ehlers-Danlos et sont fabriqués par un prestataire spécialisé.

Leur tolérance est habituellement très bonne, mais, en cas d’hyperesthésie cutanée importante, des difficultés, voire des impossibilités d’utilisation, peuvent s’observer ?

C’est pourquoi, il convient de faire réaliser, dans un premier temps un premier jeu de vêtements (au besoin limité à une partie du corps) pour tester la tolérance et, de ne fabriquer le second jeu après ce premier test d’adaptabilité.

D’autres difficultés peuvent s’observer :

  • l’abondance des sueurs qui est fréquente dans le syndrome,
  • la chaleur excessive de certaines contrées ou à certaines saisons,
  • les difficultés pour les enfiler du fait des instabilités douloureuses des doigts.

Il est conseillé de les utiliser le plus souvent possible car elles réalisent une véritable rééducation proprioceptive permanente, renforçant les sensations de mouvement et de contractions musculaires.

C’est pourquoi, il convient de les utiliser au moment des séances de rééducation (kinésithérapie, ergothérapie…) et d’activités physiques ou sportives (équitation, vélo, Tai Chi Chuan, jeux de boules…).

Lors de crises algo-proprioceptives, le port nocturne peut contribuer au soulagement.

L’utilisation de bas de contention classe 2, destinés à favoriser le retour veineux trouve parfois son utilité en alternance avec les bas compressifs spéciaux, ou en remplacement en cas d’intolérance.

Fichier  Intérêt des orthèses plantaires et des vêtements compressifs dans le SEDh 2017, Vlamynck et al.      Télécharger fichier